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paroisse Saint Bruno des Chartreux - diocèse de Troyes

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13 Janvier 2024, 19:21pm

Publié par Laurent THIBORD

 

 

 

Lecture du livre des Proverbes 31, 10-13. 19-20.30-31

Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles ! Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources. Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers. Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.

Michel Marty, Diacre du Diocèse de Troyes - Paroisse Saint-Bruno

Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !

Il est difficile de donner une date à la rédaction du Livre des Proverbes, sans doute entre le Xᵉ et le Vᵉ siècle avant Jésus-Christ. Il me semble intéressant de donner la

signification du mot Proverbe, car il vient du mot « mashal » en hébreux qui désignent à la fois proverbe, mais aussi jugement, énigme, parole de sagesse.

À une époque où la femme ne comptait pas beaucoup dans la société, je me réjouis de trouver que, dans la Bible, l'on pouvait parler d'elle de manière élogieuse et qu'elle y avait toute sa place.

Il faut se rappeler que, dès la création (Livre de la Genèse), Dieu créa l'humanité, sans sexisme, à son image, car il est écrit « noir sur blanc » que le 6ᵉ jour, il les créa homme et femme en leur donnant pouvoir sur la création.

On est loin du « soit belle et tais-toi » (nous savons bien de toute façon que Dieu ne juge pas sur les apparences, si belles soient-elles, mais sur ce qu'il y a à l'intérieur du cœur).

C'est une image « idéale » de la femme qui nous est rapportée ici par des hommes croyants : s'occupant bien de son époux, de son intérieur, mais ouverte aux personnes en difficulté, donc généreuse.

Le bonheur pour l'époque ? C'est une vie simple et modeste, faite de tous les petits gestes quotidiens.

Marie-Noëlle THABUT dans son commentaire n'hésite pas à écrire : « Ses activités, telles qu’elles nous sont décrites ici, ressemblent à l’idée que nous nous faisons de la femme au foyer ; et on sait bien que ce n’est pas ce qui attire le plus en ce moment ; mais replaçons-nous dans le contexte historique : l’auteur ne prend pas parti pour ou contre la femme au foyer ; et d’ailleurs, qui dit « femme au foyer » ne dit pas femme cloîtrée, privée de toute vie sociale : dans d’autres versets de ce poème, il montre le rôle social qu’elle tient dans sa ville en participant entre autres à des activités commerciales et à des œuvres de charité.

Grâce à sa liberté de mouvement et à sa disponibilité, elle est un maillon très important du tissu social. »

Un peu plus loin, Marie-Noëlle écrit : « la femme idéale, c'est celle qui s'est laissé imprégner par la sagesse de Dieu, elle est un reflet de la sagesse de Dieu. » Un peu plus loin, elle poursuit : « la femme et un cadeau fait à l'homme pour son bonheur ».

Personnellement, je me réjouis toujours de rencontrer, sur notre paroisse, des femmes qui ressemblent à ce portrait. Nous sommes loin du portrait « macho » que décrivent certains hommes qui vont jusqu'au féminicide.

Lors des sessions de préparation au mariage, ce texte est proposé, parmi d'autres, aux futurs époux à l'occasion de leur mariage, car l'alliance d'un couple n'est pas sans.

Analogie avec l'alliance qui lie Dieu et son Peuple Élu.

Cette semaine, ayons une pensée pour tous les sinistrés à cause des pluies diluviennes.

Prenez soin de vous et soyez bénis !

 

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COURT COMMENTAIRE DE LA 1ère LECTURE DU 3ème DIMANCHE DE L'AVENT DU 17.12.2023

31 Décembre 2023, 00:40am

Publié par Laurent THIBORD

Lecture du livre du prophète Isaïe 61, 1-2a.10-11 : 

 

L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. 

Car il m’a vêtue des vêtements du salut, il m’a couverte du manteau de la justice, comme le jeune marié orné du diadème, la jeune mariée que parent ses joyaux. 

Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.

Michel MARTY, diacre du Diocèse de Troyes, Paroisse Saint-Bruno

 

Si c'est clairement Isaïe qui parle dans la première partie de ce texte biblique, c'est plus obscure pour la seconde partie.

Quelle est donc la personne vêtue des vêtements du salut et couverte du manteau de la justice ? 

Rien dans ce texte ne nous le dit clairement, je me suis posé des questions : ce n'était pas le Peuple élu puisque c'est au féminin. Lorsqu'on  n'a pas de réponse, il faut rester humble, alors j'ai frappé à une porte compétente, en l'occurrence celle de Laurent, notre curé, qui m'a répondu : « ce féminin évoque certainement la Jérusalem-épouse, et anticipe ainsi l'image de l'épouse face à son époux, image très récurrente chez Isaïe de la relation entre Dieu et son peuple. » 

Bon, je n'avais pas complètement tort, la Jérusalem future représente le Peuple de Dieu, la nation sainte... en devenir, et nous en faisons partie. Comme je l'ai déjà évoqué dans un précédent commentaire, si le retour des exilés a été facilité par Cyrus, roi païen de Babylone, ils resteront sous sa domination. Leur arrivée à Jérusalem ne s'est pas si bien passée que prévu, n'étant pas attendus par des populations qui les avaient remplacés. Ils se retrouvèrent minoritaires au milieu d'autres peuples, eux aussi, déplacés, avec des religions, des manières différentes de penser et des oppositions à la reconstruction du Temple. 

Mais le Prophète encourage le Peuple en lui rappelant qu'il fallait garder sa confiance en Dieu qui ne l'abandonnera pas. Comme le dit Marie-Noëlle Thabut dans son commentaire :  « le bonheur, le vrai, c'est-à-dire la justice, la consolation pour tous, va se lever sur Jérusalem ». Pour elle, « le manteau de la justice, c’est Dieu qui nous en enveloppe... ». 

Quelle belle image tout à fait compréhensible ! 

Afin de bien comprendre ce qu'est une année de bienfaits, je vous invite à lire (ou relire), le chapitre 25 du Livre du Lévitique : vous y découvrirez des commandements de Dieu qui nous montrent qu'Il est bon et miséricordieux : nous avons des devoirs envers les plus petits, mais aussi - et cela peut nous surprendre - envers la nature. C'est une leçon de vie pour nous aujourd'hui qu'il nous faudrait, bien sûr, réadapter. 

A titre d'exemple, je reprends ce qu'a plaidé notre Pape François lors de sa bénédiction Uri et Orbi à Pâques 2020 : « la réduction, voir l'annulation de la dette des Pays pauvres » et dans sa lettre du 03 décembre de cette année à la Cop 28 : « laissons de côté les divisions et unissons nos forces ! 

Et, avec l’aide de Dieu, sortons de la nuit des guerres et des dévastations environnementales pour transformer l’avenir commun en une aube de lumière. » 

Puisque Isaïe parle d'année jubilaire, je profite de l'occasion fortuite pour rendre hommage à sœur Marie Claver (de l'Institut-famille des sœurs de l'Annonciation de Bobo-Dioulasso, implantée ici aux Chartreux) dont nous fêtons ce jour, avec un peu de retard, les 50 ans d'engagement religieux.

Sa gentillesse, sa discrétion et son dynamisme missionnaire sont des exemples pour notre communauté, sa modestie, dut-elle en souffrir. Soyons comme  le jeune marié et la jeune mariée d'Isaïe, non pas parés de diadème ou de joyaux, mais des dons que Dieu a fait germer en nous. Portez-vous bien, prenez-soin de vous et que Dieu vous bénisse et vous garde.

 

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 COURT COMMENTAIRE DE LA 1ère LECTURE DU DIMANCHE 10 12 2023

31 Décembre 2023, 00:36am

Publié par Laurent THIBORD

Lecture du Livre du prophète Isaïe (Is 40, 1-5.9-11) 


Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes.


Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissée ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! 
Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. »

Michel MARTY, diacre du Diocèse de Troyes, paroisse Saint-Bruno


Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. 


Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! »Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. 


Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, Il semblerait que les chapitres 40 à 55 du Livre d'Isaïe ont été ajoutés au texte initial, par un ou plusieurs prophètes juifs inconnus, peu avant le retour d'exil du Peuple Hébreux.


Cet ajout est appelé couramment « le Livre de la consolation d'Israël. » Titre bien mérité vu son contenu. Si le Peuple exilé avait besoin de retrouver le chemin de son Dieu, en ce temps de l'Avent, nous avons, nous aussi, à préparer un chemin qui nous mène vers Jésus.


En ce monde actuel, qui nous paraît parfois déboussolé, que pouvons-nous réaliser afin que nos contemporains retrouvent de l'espérance ? 


Nous semblons démunis. Mais nous-mêmes, sommes-nous pleins d'espérance ? 
Avons-nous conscience que Dieu va se donner à nous par son Fils Jésus pour nous dire son Amour ?
Les épreuves que nous supportons – et j'en connais qui ont largement « leur dose » peuvent, parfois, nous donner l'impression que nous sommes abandonnés par Dieu, comme les contemporains d'Isaïe en déportation à Babylone. 


Nous devons être présents auprès des personnes, en manque d'Espérance,
que nous connaissions et qui n'en peuvent plus. Consoler, ce n'est pas dire n'importe quoi, c'est écouter avec empathie, avec délicatesse. 


Nous devons nous adapter aux personnes en difficultés, on ne s'adresse pas à une personne qui n'a pas assez pour se nourrir correctement (ventre affamé n'a pas d'oreille) comme à une personne en fin de vie et qui souffre. 


Je vous en parle en connaissance de cause, ayant accompagné une personne malade les 6 derniers mois de sa vie. 


Les épreuves que nous subissons ne sont pas une punition que Dieu nous infligerait pour nos péchés – ou ceux de nos parents-même si l'on pensait le contraire au temps d'Isaïe, et même du Christ,


L'image du berger qui fait paître son troupeau, qui le rassemble et le porte dans son cœur, me parle beaucoup. Le « petit », le faible, l'abandonné, c'est le Christ lui-même.


Souvenons-nous, si besoin était, qu'il s'est identifié à eux (voir Matthieu 25, 34-40).
Encourageons nos sœurs et frères à se sentir aimés de Dieu, même et surtout dans les épreuves. 


J'en ai fait personnellement l'expérience lorsque j'ai été atteint d'un lymphome agressif, mais je reconnais qu'il faut passer par une période – pas facile - «d'abandon » dans les bras de Dieu.


Bon dimanche, prenez soin de vous et que Dieu vous bénisse ainsi que ceux qui vous sont les plus proches par la parenté et par le cœur.

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Court COMMENTAIRE de la 1ère lecture de la solennité de notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l'Univers  (nouvelle dénomination du Christ Roi) - 26 11 23

25 Novembre 2023, 16:19pm

Publié par Laurent THIBORD

  • Lecture du livre du prophète Ézékiel 34, 11-12. 15-17
  • Michel Marty, diacre du diocèse de Troyes - Paroisse Saint-Bruno

  • Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu.
  • La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai.
  • Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit. Et toi, mon troupeau – ainsi parle le Seigneur Dieu –, voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs .
  •  
  • Nous clôturons l'année liturgique de l'année A par un extrait du Livre d'Ézékiel (son
  • prénom signifie : Dieu donne la force) qui nous présente le portrait d'un chef d'État (à l'époque, bien sûr un roi) à l'inverse de l'image traditionnelle que l'on en a.
  •  
  • Et pour cause, il se présente comme un berger, un pasteur au sens littéral du terme, c'est-à-dire celui qui fait paître les troupeaux et en prend soin.
  •  
  • Dans ces conditions, pas étonnant que les Églises appellent leurs responsables des pasteurs. Avez-vous remarqué les verbes qui marquent cet extrait biblique ?
  •  
  • Occuper, veiller, délivrer, faire paître, reposer, chercher, ramener, garder, avec une préférence pour la brebis perdue, la blessée, la malade, la plus faible, sans exclure les autres. Quel programme ! Idéaliste ?
  •  
  • Sans doute, mais nous avons tous besoin d'idéal pour vivre pleinement notre vie de
  • citoyen et de chrétien. Pour accompagner nos nouveaux pasteurs et ne pas les laisser seulsaller au « turbin » (métier éreintant aussi bien physiquement que psychologiquement), nous devons aussi « retrousser » nos manches dans la mesure de nos capacités.
  •  
  • Bien sûr, je me félicite que, sur notre paroisse de saint Bruno, il existe une équipe de visiteurs, de malades, des bénévoles au service des plus pauvres au sein du Secours Catholique, de l'Ordre de Malte.
  •  
  • Dans le domaine de l'accompagnement de la foi, il y a aussi des catéchistes, des groupes de prière, des accompagnateurs de catéchumènes, des groupes d'étude biblique, des groupes d'action catholique, des membres d'aumônerie, et j'en oublie sans doute. Dans des domaines hors Église, d'autres sont engagés à l'aide aux devoirs, aux
  • Restos du cœur, nous ne devons pas les oublier. Il y a tellement de manière d'accompagner, entre-autres les éducateurs et enseignants qui sont en première ligne, les aides médicaux et soignants. Combien font « plus que leur métier » ?
  •  
  • Et pour nous, être « simplement à l'écoute » des autres sans être dans des structures est déjà un premier pas... qui peut mener plus loin.
  •  
  • Je vous rappelle, si vous l'aviez oublié, qu'un diacre doit amener les personnes à plus de solidarité, à vous faire vivre un peu quelque chose de son ministère.
  • Cette semaine, pour les trois paroisses de notre secteur « Troyes sud », nous arrive un nouveau prêtre qui nous vient de Colombie : Daniel Andrès AGUDELO BERNAL.
  • Sachons l'accueillir comme il se doit, en nous souvenant qu'il sera loin de son Pays, de sa famille et de ses relations.
  •  
  • Qu'il trouve ici de nouveaux amis, une communauté fraternelle, des familles accueillantes, ce dont je ne doute pas.
  •  
  • Selon ma formule habituelle, portez-vous bien et prenez soin de vous et un peu des autres.
  • Soyez bénis !!!!

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Court COMMENTAIRE de la 1ère lecture du 33ème dimanche ordinaire 19 11 23

25 Novembre 2023, 15:51pm

Publié par Laurent THIBORD

Lecture du livre des Proverbes 31, 10-13. 19-20.30-31

Une femme parfaite, qui la trouvera ? Elle est précieuse plus que les perles !

Michel Marty diacre du diocèse de Troyes - Paroisse Saint-Bruno

Son mari peut lui faire confiance : il ne manquera pas de ressources. Elle fait son bonheur, et non pas sa ruine, tous les jours de sa vie. Elle sait choisir la laine et le lin, et ses mains travaillent volontiers. Elle tend la main vers la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.

Le charme est trompeur et la beauté s’évanouit ; seule, la femme qui craint le Seigneur mérite la louange. Célébrez-la pour les fruits de son travail : et qu’aux portes de la ville, ses œuvres disent sa louange !

Il est difficile de donner une date à la rédaction du Livre des Proverbes, sans doute entre le Xᵉ et le Vᵉ siècle avant Jésus-Christ. Il me semble intéressant de donner la signification du mot Proverbe, car il vient du mot « mashal » en hébreux qui désigne à la fois proverbe, mais aussi jugement, énigme, parole de sagesse. 

A une époque où la femme ne comptait pas beaucoup dans la société, je me réjouis de trouver que, dans la Bible, l'on pouvait parler d'elle de manière élogieuse et qu'elle y avait toute sa place. Il faut se rappeler que, dès la création (Livre de la Genèse), Dieu créa l'humanité, sans sexisme, à son image, car il est écrit « noir sur blanc » que le 6ᵉ jour, il les créa homme et femme en leur donnant pouvoir sur la création.

On est loin du « soit belle et tais-toi » (nous savons bien de toute façon que Dieu ne juge pas sur les apparences, si belles soient-elles, mais sur ce qu'il y a à l'intérieur du cœur). C'est une image « idéale » de la femme qui nous est rapportée ici par des hommes croyants : s'occupant bien de son époux, de son intérieur, mais ouverte aux personnes en difficulté, donc généreuse. Le bonheur pour l'époque ?

C'est une vie simple et modeste, faite de tous les petits gestes quotidiens. Marie-Noëlle THABUT dans son commentaire n'hésite pas à écrire :

 «  Ses activités, telles qu’elles nous sont décrites ici, ressemblent à l’idée que nous nous faisons de la femme au foyer ; et on sait bien que ce n’est pas ce qui attire le plus en ce moment ; mais replaçons-nous dans le contexte historique : l’auteur ne prend pas parti pour ou contre la femme au foyer ; et d’ailleurs, qui dit « femme au foyer » ne dit pas femme cloîtrée, privée de toute vie sociale : dans d’autres versets de ce poème, il montre le rôle social qu’elle tient dans sa ville en participant entre autres à des activités commerciales et à des œuvres de charité. Grâce à sa liberté de mouvement et à sa disponibilité, elle est un maillon très important du tissu social . »  

Un peu plus loin, Marie-Noëlle écrit : « la femme idéale, c'est celle qui s'est laissé imprégner par la sagesse de Dieu, elle est un reflet de la sagesse de Dieu. » Un peu plus loin, elle poursuit : « la femme est un cadeau fait à l'homme pour son bonheur ».

Personnellement, je me réjouis toujours de rencontrer, sur notre paroisse, des femmes qui ressemblent à ce portrait. Nous sommes loin du portrait « macho » que décrivent certains hommes qui vont jusqu'au féminicide.

Lors des sessions de préparation au mariage, ce texte est proposé, parmi d'autres, aux futurs époux à l'occasion de leur mariage, car l'alliance d'un couple n'est pas sans analogie avec l'alliance qui lie Dieu et son Peuple Élu.

Cette semaine, ayons une pensée pour tous les sinistrés à cause des pluies diluviennes. Prenez soin de vous et soyez bénis.

 

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COURT COMMENTAIRE DE LA 1ère LECTURE DU 31e DIMANCHE ORDINAIRE ANNEE A

6 Novembre 2023, 22:20pm

Publié par Laurent THIBORD

Lecture du livre du prophète Malachie 1, 14b – 2,,2b. 8-10 : "Je suis un grand roi – dit le Seigneur de l’univers –, et mon nom inspire la crainte parmi les nations. Maintenant, prêtres, à vous cet avertissement : Si vous n’écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon nom – dit le Seigneur de l’univers –, j’enverrai sur vous la malédiction, je maudirai les bénédictions que vous prononcerez. Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude, vous avez détruit mon alliance avec mon serviteur Levi, – dit le Seigneur de l’univers. À mon tour, je vous ai méprisés, abaissés devant tout le peuple, puisque vous n’avez pas gardé mes chemins, mais agi avec partialité dans l’application de la Loi. Et nous, n’avons-nous pas tous un seul Père ? N’est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Pourquoi nous trahir les uns les autres, profanant ainsi l’Alliance de nos pères ?"

Michel Marty - Diacre du diocèse de Troyes - Paroisse Saint-Bruno


Aujourd'hui, nous sommes dans le dernier Livre de l'Ancien Testament : celui de Malachie, composé au Vᵉ siècle avant Jésus-Christ. Son auteur, anonyme, ne ménage pas le clergé de l'époque devant ses négligences cultuelles et humaines.

Le Peuple hébreu est revenu d'exil, mais le découragement a altéré sa fidélité à la Loi. C'est pourquoi le Prophète Malachie, devant cette situation, grave pour la foi, fait son « métier » de Prophète et parle au nom de Dieu pour leur « secouer le cocotier ». Mais il leur laisse une porte de sortie honorable en faisant précéder ses menaces d'un si  (si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas...)

Alors, je me suis mis à penser à certains ministres ordonnés, à certains détenteurs « de pouvoir spirituel » qui se sont non seulement écartés de la route, mais qui ont osé franchir des sens interdits. Ils n'ont pas été fidèles à leur mission en détruisant des femmes, des enfants, des hommes, physiquement, psychiquement, voire spirituellement. C'est particulièrement odieux. Ils ont trahi l'Alliance entre Dieu et les hommes, mais aussi la confiance que nous étions sensés leur accorder. Mais revenons à Malachie qui, s'il ménage un peu plus le Peuple élu, en profite tout de même pour leur « remonter les bretelles ». I

L S'ADRESSE DONC AUSSI A NOUS, PUISQUE LA PAROLE DE DIEU EST UNE PAROLE DE VIE POUR CHACUNE ET CHACUN D'ENTRE NOUS AUJOURD'HUI :

« Quand nous nous maltraitons mutuellement, nous profanons l'Alliance ».

C'est l'occasion de nous rappeler que la Loi, les prophètes, l'Évangile se résument en un seul mot : L'AMOUR.

Pourquoi ? Parce que DIEU EST AMOUR, qu'il nous a créés à son image et, là je me répète, parce qu'il nous a envoyé son Fils bien-aimé qui est le visage humain du Père. L'actualité peut parfois, hélas, nous faire douter du fait que toute l'humanité a été créée par Amour, pour donner l'Amour.

Nous devons porter dans nos prières, ceux qui sont touchés de plein fouet par les conflits dramatiques dus aux hommes, pour les artisans de paix qui souvent œuvrent dans l'ombre et ne sont pas forcément compris, enfin pour les bourreaux également, afin que Dieu, notre Père à tous, convertisse leur cœur, mais aussi le nôtre. 

Dans moins de deux mois, nous aurons fêté Noël, en profiterons-nous pour « bien traiter ou mieux traiter » les autres.


Portez-vous bien et prenez soin de vous, de vos plus proches (famille, travail, paroisse). Un grand merci à ceux qui n'hésitent pas à transmettre, même en dehors des Chartreux, mon court commentaire à d'autres, une fois lu.

A dimanche prochain

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COURT COMMENTAIRE DE LA 1ère LECTURE DU 29e DIMANCHE ORDINAIRE ANNEE A - 22 10 23

24 Octobre 2023, 18:06pm

Publié par Laurent THIBORD

Lecture du livre du prophète Isaïe 45, 1,4-6 : 

Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : « À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.  Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »

Michel MARTY, Diacre du Diocèse de Troyes


Voilà des paroles qui montrent que Dieu est un Dieu bon, miséricordieux et qu'il peut agir dans le cœur de tout être humain, même si celui-ci ne croit pas en lui. Mais c'est bien connu, l'Esprit souffle où il veut, quand il veut, nul ne sait d'où il vient ni où il va. Quelle leçon de tolérance qui va à l'encontre de certaines idées véhiculées.

Les événements actuels, au Moyen-Orient, en France et en Belgique, nous le démontrent.


Dieu n'est pas le Père fouettard que l'on a pu nous présenter parfois dans le passé, il n'est pas non plus une idéologie. Il est d'abord un Père qui, pour mieux se faire connaître, nous a envoyé son Fils en union avec l'Esprit. Il nous libère, nous accompagne, même dans les moments difficiles – je vous en parle en connaissance de cause -, nous encourage.


Notre brave Cyrus, sans en avoir conscience, a été « l'instrument » de Dieu qui lui a insufflé non seulement d'ouvrir les portes de son royaume pour permettre aux Exilés Hébreux de retourner chez eux, mais aussi de les aider financièrement à reconstruire le Temple de Jérusalem.

Dans son commentaire sur ce passage biblique, Marie-Noëlle THABUT le dit clairement : « Isaïe multiplie les allusions au sacre des rois d'Israël, comme si Dieu lui-même avait choisi et sacré Cyrus comme roi à son service. Mais c'est Dieu qui garde l'initiative.

Ce texte n'est pas, malgré les apparences, un hymne à la gloire du Roi Cyrus. On pourrait dire, au contraire, qu'il le remet à sa place ! Car la tentation d'idolâtrie était réelle en milieu babylonien. »

Un peu plus loin, elle conclut :
« Cyrus est appelé « messie » parce qu’il a été choisi par Dieu pour libérer son peuple. Il n’est pourtant ni roi, ni prêtre, ni prophète en Israël, mais le plus important, c'est l’œuvre qu’il accomplit. On peut en déduire que chaque fois que quelqu’un agit dans le sens d’une libération véritable des hommes, il accomplit l’œuvre de Dieu. »

Et nous dans tout ça ? Avons-nous conscience qu'à notre « petit niveau » nous pouvons libérer des Femmes, des Hommes pour accomplir l'œuvre de Dieu ? Mais comment me direz-vous ?

En étant bénévoles dans des associations, en ouvrant nos portes à des voisins en manque de relations sociales, en accompagnant des personnes pour faire des démarches qui peuvent améliorer leurs conditions de vie, en visitant des malades ou des personnes isolées pour les « sortir » de leur maladie, de leurs quatre murs, accueillir une personne isolée ou un étudiant étranger pour un repas partagé où serait invité, pourquoi pas, un prêtre de notre paroisse ?

Mais je suis sûr que vous avez beaucoup d'autres idées, encore meilleures, et que vous les mettrez en pratique. Si c'est le cas, n'hésitez pas à me les faire savoir. En réfléchissant à plusieurs, il peut se dessiner un projet paroissial à caractère diaconal.

La diaconie désigne le fait de se mettre au service des autres, à l'image du Christ. Souvenez-vous par le baptême, nous sommes tous prêtres (et diacres), prophètes et rois, que l'on soit Femme ou Homme, jeune … ou moins jeune. Portez-vous bien et prenez toujours soin de vous et un peu des autres.  

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Messe d'au revoir du Père Nicolas Derrey en images

7 Octobre 2023, 10:15am

Publié par Laurent THIBORD

Messe d'au revoir du Père Nicolas Derrey en images
Messe d'au revoir du Père Nicolas Derrey en images
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno
Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno

Merci Nicolas pour ta mission auprès des paroissiens de Saint-Bruno

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COURT COMMENTAIRE DE LA 1ère LECTURE DU 27e DIMANCHE ORDINAIRE ANNEE A

7 Octobre 2023, 08:44am

Publié par Laurent THIBORD

COURT COMMENTAIRE DE LA 1ère  LECTURE DU 27e DIMANCHE ORDINAIRE ANNEE A

COURT COMMENTAIRE DE LA 1ʳᵉ LECTURE

DU 27ᵉ DIMANCHE ORDINAIRE, ANNÉE A
 

Lecture du livre du prophète Isaïe 5, 1-7 :

Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir.

Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne !

Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?

Eh bien, je vais vous apprendre ce que je ferai de ma vigne : enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée.

J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël.

Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.

Michel Marty diacre du Diocèse de Troyes - Paroisse Saint-Bruno
 

La lecture de ce jour commence par mettre en valeur une vigne dans laquelle était mis tous les espoirs.

Tout a été prévu pour des vendanges magnifiques, et patatras, rien ne s'est réalisé comme prévu, malgré tous les soins apportés pour obtenir une belle récolte.

Vous l'avez deviné, cette vigne n'est autre que le Peuple Élu de Dieu. Les Grands du Pays : classe sociale privilégiée, hauts dignitaires civils et religieux, dans leur grande majorité, exploitent les plus faibles qui se trouvent dépouillés du peu qu'il leur reste.

Mais, c'est bien connu  : l'argent appelle l'argent et au diable les scrupules..., tout petit profit est bon à prendre. J'ai l'impression que, deux mille sept cents ans après, notre monde n'a guère évolué. Dieu n'a pas voulu cela, et ne le veut toujours pas.

Dans le contexte de l'époque, souvenez-vous de mon commentaire de la semaine dernière, il était normal que Dieu punisse les méchants, c'est pourquoi il fait tout pour détruire « cette vigne ingrate ».

Eux avaient presque une excuse, car Dieu ne leur avait pas encore donné son Fils, visage humain du Père, plein de tendresse et de miséricorde, surtout pour les « petits », les exclus. Et nous aujourd'hui ?

Bien sûr, lorsque je dis nous, c'est une image globale de notre Société dans laquelle les chrétiens n'ont pas leur place dans certains domaines : notre Église, si elle est universelle, n'est pas une multinationale.

Même si c'est une image, l'Évangile de ce jour est clair : Jésus, c'est-à-dire ici le Fils du propriétaire de la vigne, sera plus que malmené, il sera tué, afin de se faire – sauf votre respect – un maximum de fric.

Bon, il faut se souvenir modestement, que Jésus est mort aussi un peu à cause de nos péchés et que nous sommes contents d'acheter des matières premières à moindre coût dans les Pays en voie de développement.

Et dire que l'on s'étonne parfois que les êtres humains cherchent à trouver des conditions de vie meilleures hors de leur Pays d'origine.

Vous avez sans doute été scandalisés, comme moi, d'apprendre dans quelles conditions d'hébergement des travailleurs précaires, souvent étrangers, ont été « accueillis » par des Maisons de Champagne marnaises qui n'ont pas la réputation d'être sur la paille.

Il ne faudrait pas croire que tout ce qui touche à l'argent est forcément « sale ». Il y a une différence entre mettre un peu d'argent de côté-quand on peut - pour ses vieux jours, ou les imprévus de la vie, et faire de la spéculation, quitte à mettre en danger des entreprises – donc des emplois -. Mais, comme nous le dit le Psaume 61 : " n'allez pas compter sur la fraude et n'aspirez pas au profit, si vous amassez des richesses, n'y mettez pas votre cœur".


Bonne semaine, et prenez soin de vous en respectant certains gestes barrières contre les vilains virus.

Que Dieu vous bénisse et vous garde.
 

Michel

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Dimanche 1er Octobre - 26ème Ordinaire

30 Septembre 2023, 18:00pm

Publié par nicolas derrey

Dimanche 1er Octobre - 26ème Ordinaire

COURT COMMENTAIRE DE LA 1ERE LECTURE
             DU 26EME DIMANCHE ORDINAIRE ANNEE A 01 10 23

Lecture du livre du prophète Ézékiel 18, 25 – 28 : Ainsi parle le Seigneur :  « Vous dites : ‘La conduite du Seigneur n’est pas la bonne’. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. »
 

Michel Marty diacre du Diocèse de Troyes - Paroisse Saint Bruno

Allez savoir pourquoi, à la lecture de ce passage d'Ézékiel, je me suis souvenu du contenu d'un des tout premiers cours de philosophie -alors étudiant il y a près de 60 ans- qui disait, en gros : les bons ne sont pas forcément récompensés et les méchants forcément punis. Ce qui nous paraît évident aujourd'hui, ne l'était pas il y a deux mille ans et plus. Il n'est donc pas anormal que les contemporains d' Ézékiel aient « osé » penser à se révolter contre Dieu  et à bougonner contre lui. Cette manière de voir les choses peut, parfois ressurgir, sous la forme « Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu ».

Si nous sommes tentés de penser la même chose, il nous faudrait nous convertir, au sens étymologique hébreu (merci Marie-Noëlle THABUT pour cette information) : « faire demi-tour »,. Il nous faudrait aussi revoir  notre « conception » de Dieu qui est à l'opposé d'un dieu jupitérien. Notre Dieu est un Dieu lent à la colère et plein d'Amour (Exode 34,6 - Psaumes 102 [103] et 144 [145]) qui nous veut du bien et nous accompagne dans les épreuves. Comment ne pas citer ces belles paroles de notre Pape François prononcées dans son homélie du dimanche de la Divine Miséricorde, le 17 04 2013  : « Dieu est patient, il nous comprend, il nous attend, il ne se fatigue pas de nous pardonner. Parce qu’Il nous aime alors, il nous comprend, il espère, il fait confiance, n’abandonne jamais, ne coupe pas les ponts, sait pardonner.» Si Dieu n'abandonne jamais, nous devrions aussi ne pas l'abandonner même – et surtout – dans les moments difficiles de la vie, même les mauvaises choses ont une fin, et l'Espérance est un don sacré auquel il faut rester fidèle, c'est même une des trois vertus théologales que nous rapporte Paul dans sa 1ère lettre aux Corinthiens 13,13). C'est peut être l'occasion de nous rappeler ce qu'est une vertu théologale en langage courant : c'est une force morale qui guide les êtres humains dans leur rapport au monde et à Dieu.


Portons dans la prière le peuple Arméniens de l'enclave du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan qui part en exode pour se réfugieren Arménie. Nous nous associerons ainsi à la Communauté Arménienne qui tous les dimanches vient célébrer le culte dans la chapelle de notre Église st Bruno. Souvenons-nous que l'Arménie a été évangélisée par Barthélémy et Thaddée dès le Ier siècle.
Prenez soin de vous et à la semaine prochaine.         

Michel
 

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